Certains philosophes (qui se prétendent des moralistes alors qu'ils sont des immoralistes) se demandent à longueur d'ouvrage si telle et telle catégorie de personnes ou d'êtres vivants ont le "droit de vivre".
Les handicapés mentaux ont-ils le droit de vivre ?
Les enfants malformés ont-ils le droit de vivre ?
Les [...] ont-ils le droit de vivre ?
En réalité, le problème ne se pose jamais en ces termes.
En effet, que signifie le mot ou l'expression "droit de..." ?
Il signifie "permission de faire quelque chose". Or les handicapés et les enfants malformés ne font rien de particulier. Ils n'ont même pas choisi d'être vivants ! Et nous non plus. La permission de faire quelque chose s'applique aux choix, et vivre n'est pas un choix.
La question n'est donc pas "ont-ils le droit (la permission) de vivre", mais est-ce que les autres, qui ne sont ni handicapés mentaux, ont-ils le droit (la permission) de les tuer.
Là, oui, il y a bien une vraie question qui se pose, car tuer est un choix.
Reformulée, la vraie question qui se pose est donc :
A-t-on le droit de tuer les handicapés mentaux ?
A-t-on le droit de tuer les enfants malformés ?
Comme tuer une personne innocente constitue un meurtre, la réponse est évidente, ou devrait l'être.
ps : si quelqu'un m'objecte qu'on a "droit au bonheur" ou "droit à la richesse", et que dans ces expressions il ne s'agit pas de "faire" quelque chose, je lui répondrai que ces expressions sont des abus de langage. On a droit de RECHERCHER le bonheur (d'après la déclaration d'indépendance des États-Unis), c'est-à-dire qu'on le droit de FAIRE les choses qui (espérons-nous) nous rendrons heureux, et de la même manière on a droit de RECHERCHER la richesse.
Maintenant, supposons que les susdits philosophes reformulent leur question en : "Les [...] ont-ils droit à la vie ?" et répondent (comme d'habitude) "non, pas vraiment".
Cette fois-ci, l'expression est la même qu'on trouve par exemple dans la phrase "Il a droit aux allocations sociales".
Qui décide de qui a droit aux allocations sociales ?
L'organisme qui les accorde et les refuse, c'est-à-dire la CAF.
Paul, Jean et Marie peuvent PIQUER les allocations sociales de quelqu'un qui y a droit, mais ce n'est pas eux qui décident qui y a droit et qui n'y a pas droit.
De même, qui décide de qui a droit à la vie ?
Celui qui l'accorde et la refuse. Quand Il l'accorde à quelqu'un, cela signifie que cette personne y a droit.
Paul, Jean et Marie peuvent TUER quelqu'un qui a droit à la vie (puisqu'il en bénéficie), mais ce n'est pas eux qui décident qui y a droit et qui n'y a pas droit.
Les philosophes qui se demandent si machin et bidule ont droit à la vie ne leur ont pas donné la vie. Dans leur bouche, la question de savoir qui a droit à la vie est donc totalement présomptueuse et déplacée, impertinente au sens strict. A partir du moment où quelqu'un vit, c'est qu'il y a droit, puisque Celui qui donne et refuse la vie la lui accordée.
(Et là, il y en a qui vont me dire qu'avec ce type d'argument, la peine de mort doit être systématiquement interdite... NON, car Celui qui donne et refuse la vie a légiféré la peine de mort pour les assassins. Cf la Bible et le Coran.)
On en revient donc toujours à l'autre question : a-t-on le droit de TUER une personne innocente ?
Et la réponse est toujours non.
Parlons maintenant du "droit de mourir", dont parlent tant les associations pro-choix (associations militant pour la légalisation du suicide).
Mourir n'est pas plus un acte ni un choix que vivre. On vit sans l'avoir choisi et on meurt sans l'avoir choisi.
Mais, me direz-vous, quand on se suicide, c'est un choix !
Tout à fait. C'est le choix de se tuer, qui doit être distinguer du fait (qui n'est pas un choix) de mourir. La preuve que les deux sont différents : certains choisissent de se tuer, et ne réussissent pas à mourir. Ils se retrouvent coincés dans un fauteuil roulant sans aucun moyen de mettre fin à leurs jours, où ils végètent jusqu'à ce qu'une mort naturelle les emporte.
Donc parler de "droit de mourir" est un abus de langage. Mourir n'est pas un droit, c'est une obligation : on DOIT mourir, qu'on l'accepte ou non. Et rarement à la date qu'on aurait choisi si on avait eu le choix.
Donc les associations ne devraient jamais parler de "droit de mourir" mais uniquement de "droit de se tuer". Et comme on ne peut jamais être sûr du résultat, ils devraient plutôt parler de "droit à la tentative de suicide" ou de "droit à la recherche de la mort", de même que la déclaration d'indépendance des Etats-Unis parlent de "droit à la recherche du bonheur", sans garantir qu'on obtiendra ce qu'on recherche.
Quant à savoir si on a le droit d'essayer de se tuer, c'est un autre sujet que je n'aborderai pas ici.
Les handicapés mentaux ont-ils le droit de vivre ?
Les enfants malformés ont-ils le droit de vivre ?
Les [...] ont-ils le droit de vivre ?
En réalité, le problème ne se pose jamais en ces termes.
En effet, que signifie le mot ou l'expression "droit de..." ?
Il signifie "permission de faire quelque chose". Or les handicapés et les enfants malformés ne font rien de particulier. Ils n'ont même pas choisi d'être vivants ! Et nous non plus. La permission de faire quelque chose s'applique aux choix, et vivre n'est pas un choix.
La question n'est donc pas "ont-ils le droit (la permission) de vivre", mais est-ce que les autres, qui ne sont ni handicapés mentaux, ont-ils le droit (la permission) de les tuer.
Là, oui, il y a bien une vraie question qui se pose, car tuer est un choix.
Reformulée, la vraie question qui se pose est donc :
A-t-on le droit de tuer les handicapés mentaux ?
A-t-on le droit de tuer les enfants malformés ?
Comme tuer une personne innocente constitue un meurtre, la réponse est évidente, ou devrait l'être.
ps : si quelqu'un m'objecte qu'on a "droit au bonheur" ou "droit à la richesse", et que dans ces expressions il ne s'agit pas de "faire" quelque chose, je lui répondrai que ces expressions sont des abus de langage. On a droit de RECHERCHER le bonheur (d'après la déclaration d'indépendance des États-Unis), c'est-à-dire qu'on le droit de FAIRE les choses qui (espérons-nous) nous rendrons heureux, et de la même manière on a droit de RECHERCHER la richesse.
Maintenant, supposons que les susdits philosophes reformulent leur question en : "Les [...] ont-ils droit à la vie ?" et répondent (comme d'habitude) "non, pas vraiment".
Cette fois-ci, l'expression est la même qu'on trouve par exemple dans la phrase "Il a droit aux allocations sociales".
Qui décide de qui a droit aux allocations sociales ?
L'organisme qui les accorde et les refuse, c'est-à-dire la CAF.
Paul, Jean et Marie peuvent PIQUER les allocations sociales de quelqu'un qui y a droit, mais ce n'est pas eux qui décident qui y a droit et qui n'y a pas droit.
De même, qui décide de qui a droit à la vie ?
Celui qui l'accorde et la refuse. Quand Il l'accorde à quelqu'un, cela signifie que cette personne y a droit.
Paul, Jean et Marie peuvent TUER quelqu'un qui a droit à la vie (puisqu'il en bénéficie), mais ce n'est pas eux qui décident qui y a droit et qui n'y a pas droit.
Les philosophes qui se demandent si machin et bidule ont droit à la vie ne leur ont pas donné la vie. Dans leur bouche, la question de savoir qui a droit à la vie est donc totalement présomptueuse et déplacée, impertinente au sens strict. A partir du moment où quelqu'un vit, c'est qu'il y a droit, puisque Celui qui donne et refuse la vie la lui accordée.
(Et là, il y en a qui vont me dire qu'avec ce type d'argument, la peine de mort doit être systématiquement interdite... NON, car Celui qui donne et refuse la vie a légiféré la peine de mort pour les assassins. Cf la Bible et le Coran.)
On en revient donc toujours à l'autre question : a-t-on le droit de TUER une personne innocente ?
Et la réponse est toujours non.
Parlons maintenant du "droit de mourir", dont parlent tant les associations pro-choix (associations militant pour la légalisation du suicide).
Mourir n'est pas plus un acte ni un choix que vivre. On vit sans l'avoir choisi et on meurt sans l'avoir choisi.
Mais, me direz-vous, quand on se suicide, c'est un choix !
Tout à fait. C'est le choix de se tuer, qui doit être distinguer du fait (qui n'est pas un choix) de mourir. La preuve que les deux sont différents : certains choisissent de se tuer, et ne réussissent pas à mourir. Ils se retrouvent coincés dans un fauteuil roulant sans aucun moyen de mettre fin à leurs jours, où ils végètent jusqu'à ce qu'une mort naturelle les emporte.
Donc parler de "droit de mourir" est un abus de langage. Mourir n'est pas un droit, c'est une obligation : on DOIT mourir, qu'on l'accepte ou non. Et rarement à la date qu'on aurait choisi si on avait eu le choix.
Donc les associations ne devraient jamais parler de "droit de mourir" mais uniquement de "droit de se tuer". Et comme on ne peut jamais être sûr du résultat, ils devraient plutôt parler de "droit à la tentative de suicide" ou de "droit à la recherche de la mort", de même que la déclaration d'indépendance des Etats-Unis parlent de "droit à la recherche du bonheur", sans garantir qu'on obtiendra ce qu'on recherche.
Quant à savoir si on a le droit d'essayer de se tuer, c'est un autre sujet que je n'aborderai pas ici.