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LA LETTRE BLEUE
(Chaque matin, une citation commentée par Lucia Canovi)


 

04 mai 2010

Une oeuvre peut-elle se révéler plus grande que celui qui l'a conçue ?

C'est la thèse avancée par les pro-Freud pour le justifier, quand ils cherchent à minimiser la portée de Crépuscule d'une idole, l'affabulation freudienne.

"Tout à son entreprise de démolition, le maître de l'Université populaire de Caen ne peut concevoir que l'œuvre du médecin viennois ait pu se révéler plus grande que l'homme qui l'a conçue... Sinon, pourquoi aurait-elle reçu un tel accueil?"

Ici, deux idées :
(1) L'œuvre de Freud est plus grande que lui ;
(2) c'est pour ça qu'elle a eu un tel succès.

L'argument par la succès ne vaut rien... Mein Kampf a eu un succès phénoménal aussi. Une oeuvre peut avoir du succès non parce qu'elle est grande, mais parce qu'elle matérialise, à un moment donné, les préoccupations, l'idéologie et les vices d'une population.

Le succès de Freud ne dit rien, ou pas grand chose, sur la valeur de ses idées, mais dit beaucoup sur notre civilisation déviée, pervertie, où les tueurs en série (ceux qui sont identifiés comme tels, et les autres) deviennent des stars, civilisation qui prend son nez pour ses fesses et marche sur la tête.

Alors maintenant parlons de l'argument "l'œuvre-plus-grande-que-l'homme".

Est-ce qu'un arbre produit des fruits plus grands que lui ?
Est-ce qu'une souris accouche d'une baleine ou d'une montagne ?

Aux dernières nouvelles, non.

Séparer l'œuvre de l'homme, c'est ramer contre le bon sens et la logique. Ce genre d'affirmation vaseuse ne peut avoir qu'un effet quand on y croit : nous priver de notre raison. On veut nous rendre crétin et on y travaille.

Une grande œuvre, un grand livre, ne s'écrit pas par hasard. Aucun singe ne tapera "Guerre et Paix" sur une machine à écrire. Chacun crée selon sa mesure, chacun agit selon ses capacités. C'est très facile à comprendre, mais à une époque qui célèbre les docteur Petiot, les Landru et les Freud, c'est devenu difficile à comprendre.

On préfère ne rien comprendre que de regarder en face la triste réalité - et pourtant il n'y a qu'elle qui libère.

Revenons aux bases :

A/Une œuvre est toujours proportionnée à celui qui l'a conçue ;

B/Freud était un menteur cruel et malfaisant - plus précisément, un tueur ; plus précisément encore, un tueur en série ;

C/l'œuvre de Freud reflète toutes les "qualités" de son auteur, et y croire, c'est prendre soi-même la mauvaise route, celle des tueurs en série.

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