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LA LETTRE BLEUE
(Chaque matin, une citation commentée par Lucia Canovi)


 

30 avril 2010

Apprendre à tuer avec la psychanalyse (2) : le jargon psychopathe

Le jargon de la psychanalyse est un jargon de psychopathe.

Faire son deuil est une expression psychanalytique qu'on utilise sans en comprendre véritablement le sens.
Faire son deuil a été formé à partir de l'expression être en deuil. Être en deuil a un sens clair : l'expression signifie "avoir perdu un membre de sa famille" (et donc, être triste suite à cette perte). La psychanalyse remplace "être" par "faire", un verbe d'action. Au sens littéral, faire son deuil signifie donc "agir de façon à, se débrouiller pour se retrouver en deuil". Ce qui, si on le traduit dans un langage explicite, signifie : "tuer un membre de sa famille"... en toute simplicité.

Objet est un mot innocent... quand on l'applique à un objet.
Mais dans le jargon de la psychanalyse, objet s'applique presque toujours à une personne : le recours à ce mot réifie des êtres humains. Les tueurs en série considèrent les gens en général, et leurs victimes en particulier, comme des objets : la psychanalyse fait de même.

Complexe d'œdipe signifie : "envie naturelle et normale de tuer son père et de coucher avec sa mère". Mais alors, en quoi est-ce un problème, un complexe ?... Le problème n'est pas d'avoir envie de tuer son père et de coucher avec sa mère, mais de ne pas avoir conscience qu'on en a envie. Point de vue de psychopathe, pour qui l'inceste et le parricide sont normaux - et leur absence, problématique...

Il faudrait aussi analyser le terme déni.

A suivre..

La psychanalyse apprend à tuer (1) Si Freud était Dexter... et il l'était

Je constate avec plaisir que certains lecteurs ont trouvé ce blog, et l'autre, en faisait comme recherche sur Google : "Freud a violé ses filles" et "Freud a tué son père"... Comme quoi, la vérité refoulée déborde toujours, sous la forme d'un doute ou d'une question, dans l'esprit des personnes libres de préjugés !

Notre monde est schizophrène... beaucoup plus que les individus qui le composent (même si bien sûr, on ne peut complètement distinguer les deux).

L'obsession des apparences a conduit progressivement à un dédain pour la vérité, qui bien souvent est invisible, et le reste. Mais la vérité n'est pas changée par son déni - le déni est un concept psychanalytique...

Sur amazon.fr, un commentateur a eu cette réflexion très pertinente :

"Si Freud avait été Dexter la guérison par psychanalyse aurait exigé sans aucun doute de nous que nous nous transformions en tueur en série."

Il suffit d'enlever le "si", et nous avons là toute la vérité sur la psychanalyse.
Rien de moins.

Freud était Dexter ; la guérison par la psychanalyse exige de nous que nous nous transformions en tueur en série.

Tous ceux qui passent sur le divan ne deviennent pas Hannibal le Cannibale ?

C'est vrai... mais c'est malgré leur passage sur le divan.
De même, tous ceux qui prennent anglais en première langue vivante à l'école, n'en sortent pas bilingues...

Pourquoi personne ne s'en rend compte ?

(Enfin j'exagère : de plus en plus de monde s'en rend compte.)

Pourquoi ne comprend-on pas que lorsqu'un psychanalyste dit : "Il faut tuer le père" il dit exactement ce qu'il dit : "Il faut tuer le père" ?

Pourquoi voit-on des symboles et des allégories là où il n'y en a pas ?

Sur le forum psychanalyse de doctissimo, un internaute qui fait une psychanalyse et qui lit Freud (circonstance aggravante) montre bien, par ses propos, qu'il est en train de se changer petit à petit, progressivement, en tueur. Il n'est pas encore passé à l'action, mais s'il continue dans sa route psychanalytique, il finira probablement par massacrer quelqu'un. Je vous donne des extraits de ses posts, c'est édifiant :

"La colère est une forme de désir de liberté, je pourrais tuer pour être libre même si au fond je ne veux pas l'être, je sais que la liberté est la solution."

"je suis nomade, je me fous de tout ça, même des autres qui ne sont que des objets dont je me sers comme une sangsue."

"j'ai des doigts de couteaux, des mains d'aciers qui pouraient tuer parfois, mais c'est moi qu'elles tuent. J'ai écrit un livre mais pas réussi à le publier du tout... tant pis. Parfois je me dis que être est suffisant et des fois je voudrais crier le bruit de ma vie sur une place, faire la révolution, devenir ultra, lancer une guerre civile, la force de l'âme est énorme, je crains que l'analyse ne révèle une puissance incendiaire mais créatrice aussi d'une puissance infinie. Un monstre sans dépendance."

"je veux juste dormir, hair les autres, et regarder la télé. je ne suis pas un héros, j'ai écrit mais personne n'a voulu l'éditer, dommage c'est bien écrit... je l'emporterai au diable, il en voudra, lui. je suis né pour pourrir ce monde, pour cracher dessus, l'enfer c'est moi."

"Je crois parfois que je deviendrais bien un assassin afin de tuer ce qui m'empêche de vivre ! ça fait Amélie Nothomb ? qui sait si ça finira pas comme ça.
Merci du soutien, mais j'ai perdu trop de temps, il est temps d'avancer, de tuer les adversaires, il est temps pour superman de rouler, mais le temps a abimé ma cape alors ça ne vaut plus le coup mais surtout je n'en ai pas la force de tuer les démons. En fait il n'y a pas de chemin. Je voudrais juste que vous ne suiviez pas le mien, il est mauvais ce chemin."

"Si je grandis, comme je suis responsable de mon père, aux dires du psy ça me ferait le tuer ! Les morts sont des objets et ma relation avec les gens est souvent une relation exclusive d'objet: un objet est un désir unilatéral, l'objet est désiré , et ne peut choisir, c'est en fait un désir pervers en un sens. Je ne veux pas de relations bilatérales, ou j'ai à rendre en quelque sorte, de l'amour par exemple, pourtant j'ai envie d'aimer"

"On tue quand on choisit, on tue les autres qu'on ne choisit pas. Assumer est dur, je crois que je me complais dans du Nothomb, mais pas dans la réalité, car il faut sans cesse tuer les autres, ou soi."

"Même quand je fais des photos chose que j'aime beaucoup, je vire le peuple de mon cadre comme pour détruire l'individu, et puis je n'aime pas les portraits je les fais pour souvenir sans rien ressentir..."

Dans d'autres posts, il parle de Freud - Freud, plus Amélie Nothomb, plus une psychanalyse : mélange détonnant... Il vaudra mieux ne pas être dans les parages quand il explosera.

Même s'il a l'air d'un cas à part, les propos de cet internaute sont d'une certaine manière exemplaires - exemplaires des effets de Freud sur ceux qui le prennent pour gourou. Comment un tueur en série pourrait-il former autre chose que des tueurs en série ?...

Mais le plus bizarre (et en même temps, complètement logique) c'est que les autres internautes du forum psychanalyse ne réagissent pas à ces propos si révélateurs, si significatifs. Ils sont habitués au jargon de la psychanalyse, ce condensé de vocabulaire psychopathe.

29 avril 2010

Le crépuscule d'une idole, l'aube de la vérité (à propos de la biographie de Michel Onfray)

Comme j'ai déjà beaucoup écrit à propos de Freud et du Crépuscule d'une idole, l'affabulation freudienne, sur Marre de la vie, je change de blog. Je me sens toujours embarrassée quand je reste longtemps sur le même sujet - même si je suis convaincue que déboulonner Freud est une mission essentielle, je crains que mes lecteurs se lassent... Bref.

Dans une lettre datant 18 mai 1896, Freud a écrit :

"La vérité biographique est inaccessible. Si on y avait accès, on ne pourrait pas en faire état."

Il avait raison en ce qui le concerne : sa vérité biographique est telle, qu'on ne peut pas en faire état... il le savait, bien sûr : il était mieux placé que quiconque pour le savoir...

Mais le temps du silence et du mensonge (qui est du silence pollué) arrive à sa fin. Il est temps que l'idole freudienne, cette statue pétrie de nuit et de sang, tombe et se brise - une idole de perdue, c'est une vérité de gagnée...

La voie a été ouverte par plusieurs biographes.

En français, par Jacques Bénesteau avec l'excellent Mensonges freudiens... et maintenant avec Michel Onfray, dans le très bon Crépuscule d'une idole, l'affabulation freudienne.

Ces deux livres sont complémentaires : Bénesteau fait un excellent travail d'historien ; Michel Onfray, un très bon travail de philosophe et de psychologue.

Pour quelqu'un qui n'a jamais étudié la question Freud, j'imagine que lire un seul de ces livres doit laisser l'ombre d'un doute : Freud était-il vraiment méchant, incompétent et nuisible à ce point-là ?... Freud était-il vraiment ce sale type qu'on nous décrit ?...

Comme j'ai poussé les recherches assez loin, et même (j'en ai l'impression) plus loin que quiconque s'est exprimé sur le sujet en langue française, je vous donne la réponse :

OUI.

Freud était vraiment ce sale type opportuniste, rancunier, cruel et menteur.

Il était même beaucoup plus que cela, puisque selon le journaliste américain Eric Miller, qui a écrit un livre entier et très convaincant sur le sujet, et qui va en sortir bientôt deux autres sur le même thème, le docteur Sigmund Freud était un tueur en série.

La première de ces victimes (enfin, la première dont on soit sûr) est son propre demi-frère.

Le premier d'une longue série...

Comme tant d'autres tueurs en série, Freud accumulait les perversions. Inceste, bisexualité (on peut considérer que ce n'est pas une perversion, mais la manière dont Freud la vivait en fait une).

Freud était obsédé par le sexe, ça tout le monde le sait, mais aussi par :
- le meurtre ;
- les excréments ;
- les mutilations ;
- l'inceste (beaucoup plus que par le sexe en général) ;
- le cannibalisme.

Michel Onfray explique très bien sa passion pour les antiquités égyptiennes : Freud savait que les pharaons de l'ancienne Égypte épousaient leur sœurs. Il se reconnaissait en eux.

Freud possédait des momies et d'après Eric Miller, qui ne l'affirme pas mais qui rassemble différents faits et témoignages qui le suggèrent, il y aurait peut-être parmi ces momies... des momies récentes, fruits ratatinés de meurtres commis par Freud.

Tout cela paraît complètement fantastique, n'est-ce pas ?

Mais si vous avez lu Freud, vous conviendrez que l'ambiance de ses écrits est assez glauque... Très très glauque, même. On a trop tendance à dissocier l'homme de l'œuvre. Voici par exemple comment un journaliste pro-psychanalyse cherche à disqualifier Crépuscule d'une idole :

"Oui, le petit médecin viennois, issu d'une famille modeste de la petite bourgeoisie juive, rêve de reconnaissance sociale. Ça ne le rend ni original ni sympathique, mais quel est le rapport avec l'importance de son œuvre ? [...] Freud l'homme n'est qu'un petit médecin viennois, bourré de symptômes de petit-bourgeois, travaillé par sa judéité, sa sexualité, son ego. Enfin comme tout le monde quoi. C'est son apport radical qui compte, pas lui. La haine de Freud est comme son adulation, ridicule."

A lire ce journaliste, Freud n'a rien de commun avec son œuvre... Freud serait un médiocre, tandis que son œuvre serait géniale. Croit-il que Freud pensait avec un autre cerveau que le sien ? Nous ne pouvons pas faire mieux que ce que nous sommes, et nos mots ne peuvent pas s'élever plus haut que nous ne nous élevons nous-mêmes.

Si Freud était un médiocre petit-bourgeois... alors son œuvre est médiocre comme lui.

Mais Freud n'était pas un médiocre petit-bourgeois. Il était un grand tueur en série. Et son œuvre est malsaine, perverse et sanguinaire... comme lui.

L'incitation au meurtre : le plus grand tabou de notre société ?

C'est une question que je me pose... est-ce que l'incitation au meurtre ne serait pas le plus grand tabou de notre société ?

Et si c'est le cas, pourquoi ?

Y aurait-il, dans la conscience collective, une forme de complicité malsaine - complicité qui se manifeste par un silence profond sur ce sujet-là ?... A ce niveau-là, est-ce que nous ne serions pas tous impliqués d'une manière ou d'une autre sans le savoir ?

Questions que je me pose.

Est-ce que vous entendez parfois parler du rôle incitatif joué par les films et téléfilms violents dans les meurtres qui ont lieu dans la réalité ?

Moi, jamais.

C'est pourtant une GROSSE évidence. Est-ce parce que c'est tellement évident que personne n'en parle ? Mais ce n'est pas en se taisant qu'on résoudra le problème...

Aux informations, on commente la recrudescence de violence en convoquant les experts, qui proposent d'innombrables causes mais jamais la plus évidente, la plus flagrante de toutes : la violence audio-visuelle, école à la violence réelle.

Les enfants et les adultes apprennent par les yeux : on imite les comportements que l'on observe. On les imite naturellement, presque inévitablement. Regarder des meurtres tous les jours à la télé, c'est s'entrainer à devenir un tueur.

Vous croyez que j'exagère ?

C'est comme ça que l'être humain fonctionne... je n'y suis pour rien.

S'il n'y a pas encore plus de meurtres (mais il y en aura), c'est que malgré tout la saine nature originelle freine cet apprentissage du meurtre.

Et les politiques de s'interroger : comment faire pour réduire la violence, promouvoir la sécurité ?

La solution la plus évidente comme la plus efficace - supprimer ou du moins censurer la violence à l'écran - ne leur vient jamais à l'esprit. Pourquoi ?

Les "créateurs" ont tous les droits... même celui d'inciter au viol et au meurtre. Et nous, bonnes pâtes ou bonnes poires, nous ne disons pas un mot ! Qu'ils soient "créatifs" tant qu'ils veulent, personne ne viendra opposer son veto...

Bizarre, non ?

Notre société aurait-elle un angle mort ?
Un point aveugle ?

Et ce point aveugle serait-il l'incitation au meurtre ?

J'ai constaté le même silence en ce qui concerne Freud - et peut-être que les deux silences sont liés, étroitement liés...

Freud a tué. Freud était un tueur en série.

On le sait depuis les années 80 - et pourtant, personne ne veut le savoir. Personne ne veut de ce scoop. Il y a deux longs livres sur le sujet - mais personne ne veut lire ces livres. Leur défaut ? Ils parlent d'un sujet dont on n'est pas sensé parler. Chut. Freud ne doit pas être considéré comme un tueur... même s'il en était un.

D'ailleurs, toute la dimension violente, sanglante, meurtrière de sa théorie (le complexe d'œdipe ne parle pas QUE d'inceste, comme vous le savez) est taboue. Personne n'en parle.

On dit parfois, et même souvent, que Freud est obsédé par la sexualité...

Mais on ne dit jamais qu'il est obsédé par le meurtre et la mutilation (complexe de castration), alors qu'il l'est tout autant que par le sexe.

Pourquoi ce silence ?

Qu'est-ce qu'on ne veut pas voir, pas entendre, dans cette histoire ?

Est-ce parce qu'à un obscur niveau, Freud nous a convaincu que nous sommes, comme lui, des tueurs en puissance ? Et que le dénoncer lui, ce serait en quelque sorte nous dénoncer nous-mêmes ?

Je crois qu'il y a quelque chose de cet ordre-là même si je ne pourrais pas le prouver...

Je sais que j'ai du surmonter une vive résistance intérieure quand j'ai voulu écrire sur les meurtres de Freud.

Les gens qui, actuellement, s'acharnent sur le dernier livre de Michel Onfray, Le crépuscule d'une idole, l'affabulation freudienne, le font en évitant soigneusement de parler de ce qui est, pourtant, une part essentielle de sa thèse : que Freud avait des envies de tuer. Envie de tuer son père... puis toutes les figures paternelles... mais aussi ses fils.

Et Michel Onfray n'a aucun mal à le prouver - Freud, tueur en série comme Jack l'Eventreur ou le docteur Petiot, avait le meurtre, l'envie de tuer, qui lui suintait par toutes les pores. On la retrouve dans son œuvre, sa correspondance, et bien sûr sa biographie (son demi-frère qui disparaît mystérieusement suite à une visite de Freud, par exemple. Le premier meurtre de Freud, celui qui l'a le plus marqué.)

Les défenseurs de Freud ferment les yeux sur tout ce sang... Ils ne veulent même pas répondre sur ce point, ils préfèrent déplacer le débat sur le terrain plus confortable de la sexualité.

Et bien, je vous le dis : dire la vérité est une libération !

Et dire la vérité interdite, taboue, est une libération encore plus grande...