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LA LETTRE BLEUE
(Chaque matin, une citation commentée par Lucia Canovi)


 

29 avril 2010

Le crépuscule d'une idole, l'aube de la vérité (à propos de la biographie de Michel Onfray)

Comme j'ai déjà beaucoup écrit à propos de Freud et du Crépuscule d'une idole, l'affabulation freudienne, sur Marre de la vie, je change de blog. Je me sens toujours embarrassée quand je reste longtemps sur le même sujet - même si je suis convaincue que déboulonner Freud est une mission essentielle, je crains que mes lecteurs se lassent... Bref.

Dans une lettre datant 18 mai 1896, Freud a écrit :

"La vérité biographique est inaccessible. Si on y avait accès, on ne pourrait pas en faire état."

Il avait raison en ce qui le concerne : sa vérité biographique est telle, qu'on ne peut pas en faire état... il le savait, bien sûr : il était mieux placé que quiconque pour le savoir...

Mais le temps du silence et du mensonge (qui est du silence pollué) arrive à sa fin. Il est temps que l'idole freudienne, cette statue pétrie de nuit et de sang, tombe et se brise - une idole de perdue, c'est une vérité de gagnée...

La voie a été ouverte par plusieurs biographes.

En français, par Jacques Bénesteau avec l'excellent Mensonges freudiens... et maintenant avec Michel Onfray, dans le très bon Crépuscule d'une idole, l'affabulation freudienne.

Ces deux livres sont complémentaires : Bénesteau fait un excellent travail d'historien ; Michel Onfray, un très bon travail de philosophe et de psychologue.

Pour quelqu'un qui n'a jamais étudié la question Freud, j'imagine que lire un seul de ces livres doit laisser l'ombre d'un doute : Freud était-il vraiment méchant, incompétent et nuisible à ce point-là ?... Freud était-il vraiment ce sale type qu'on nous décrit ?...

Comme j'ai poussé les recherches assez loin, et même (j'en ai l'impression) plus loin que quiconque s'est exprimé sur le sujet en langue française, je vous donne la réponse :

OUI.

Freud était vraiment ce sale type opportuniste, rancunier, cruel et menteur.

Il était même beaucoup plus que cela, puisque selon le journaliste américain Eric Miller, qui a écrit un livre entier et très convaincant sur le sujet, et qui va en sortir bientôt deux autres sur le même thème, le docteur Sigmund Freud était un tueur en série.

La première de ces victimes (enfin, la première dont on soit sûr) est son propre demi-frère.

Le premier d'une longue série...

Comme tant d'autres tueurs en série, Freud accumulait les perversions. Inceste, bisexualité (on peut considérer que ce n'est pas une perversion, mais la manière dont Freud la vivait en fait une).

Freud était obsédé par le sexe, ça tout le monde le sait, mais aussi par :
- le meurtre ;
- les excréments ;
- les mutilations ;
- l'inceste (beaucoup plus que par le sexe en général) ;
- le cannibalisme.

Michel Onfray explique très bien sa passion pour les antiquités égyptiennes : Freud savait que les pharaons de l'ancienne Égypte épousaient leur sœurs. Il se reconnaissait en eux.

Freud possédait des momies et d'après Eric Miller, qui ne l'affirme pas mais qui rassemble différents faits et témoignages qui le suggèrent, il y aurait peut-être parmi ces momies... des momies récentes, fruits ratatinés de meurtres commis par Freud.

Tout cela paraît complètement fantastique, n'est-ce pas ?

Mais si vous avez lu Freud, vous conviendrez que l'ambiance de ses écrits est assez glauque... Très très glauque, même. On a trop tendance à dissocier l'homme de l'œuvre. Voici par exemple comment un journaliste pro-psychanalyse cherche à disqualifier Crépuscule d'une idole :

"Oui, le petit médecin viennois, issu d'une famille modeste de la petite bourgeoisie juive, rêve de reconnaissance sociale. Ça ne le rend ni original ni sympathique, mais quel est le rapport avec l'importance de son œuvre ? [...] Freud l'homme n'est qu'un petit médecin viennois, bourré de symptômes de petit-bourgeois, travaillé par sa judéité, sa sexualité, son ego. Enfin comme tout le monde quoi. C'est son apport radical qui compte, pas lui. La haine de Freud est comme son adulation, ridicule."

A lire ce journaliste, Freud n'a rien de commun avec son œuvre... Freud serait un médiocre, tandis que son œuvre serait géniale. Croit-il que Freud pensait avec un autre cerveau que le sien ? Nous ne pouvons pas faire mieux que ce que nous sommes, et nos mots ne peuvent pas s'élever plus haut que nous ne nous élevons nous-mêmes.

Si Freud était un médiocre petit-bourgeois... alors son œuvre est médiocre comme lui.

Mais Freud n'était pas un médiocre petit-bourgeois. Il était un grand tueur en série. Et son œuvre est malsaine, perverse et sanguinaire... comme lui.

2 commentaires:

ArmelleM a dit…

je viens de l acheter.
merci pour vos analyses,
l impression de sortir moi meme de cette nébuleuse. J ai toujours craint ces messies de l ame. Et comme beaucoup j ai cru a leurs chants funèbres. Merci pour ce site.

Adeline Bonnin a dit…

Bonsoir Armelle,
merci pour votre commentaire et bravo pour votre libération.