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les 20 premières pages du TRESOR
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LA LETTRE BLEUE
(Chaque matin, une citation commentée par Lucia Canovi)


 

08 mai 2007

En réponse à un mail

Je fais miroiter quelque chose de beau sans le dévoiler...
Je critique beaucoup le monde qui nous entoure sans proposer explicitement autre chose...
Je ne dis rien de ma vie...

Voilà, en résumé, ce qu'un lecteur attentif à remarquer après lecture de ce blog.

Et il se demande, et me demande, si c'est délibéré.

C'est délibéré.

Ce "quelque chose de beau" que je fais miroiter sans le dévoiler existe, et bien réel - et explique mon passage de la mort à la vie, de la dépression à la paix.

Le lecteur fronce alors les sourcils : "mais pourquoi elle ne le dit pas, son secret ?! Moi aussi je veux connaître la méthode pour être heureux !"

Oui - bien sûr.
Mais cher lecteur es-tu prêt pour le bonheur ?

Es-tu prêt à en payer le prix ?

Il est peut-être plus cher que tu ne le crois, son prix.

Le lecteur re-fronce les sourcils : "c'est à moi d'en juger !"

Chacun son rôle. Certains montrent du doigt le soleil ; d'autres désignent la lune, qui ne fait que refléter le soleil.
Moi j'ai choisi une lumière tamisée. Si elle peut donner soif de plus, faim de connaissance et de vérité, tant mieux.
Si elle peut amener au point-limite où les révolutions intimes deviennent possibles, tant mieux.
Si elle détourne seulement des errances les plus aberrantes, ce sera déjà beau.

On arrive à la vérité, au bonheur, à la paix, par paliers.

Une marche après une marche.

J'offre aux gens la première marche, la plus facile à gravir.

Il y en a d'autres, mais ce n'est pas moi qui la leur proposerai.

A eux de réfléchir et de chercher.

12 janvier 2007

Pousser, déclic, confiance, normal, surdoué

Autant de mots pièges où l'esprit s'englue... fausses pistes qui égarent complètement.

Pousser : comme si encourager son enfant à apprendre, c'était MAL - comme si éduquer, élever, enseigner, c'était MAL. Comme si le laisser végéter dans l'ignorance, c'était BIEN. ("Ne le poussez pas ! Il ne faut pas pousser les enfants ! etc." )

Déclic : comme si apprendre à lire n'était pas un processus rationnel et explicable, mais une sorte de miracle, de "déclic" magique qui se produisait dans le crâne sous la forme d'un court-circuit incompréhensible, mystérieux... ("Il ne sait toujours pas lire ? Attendez le déclic !" )

Confiance : comme si l'Education Nationale était une Vache Sacrée à vénérer aveuglément. ("Il ne sait toujours pas lire ? Faites confiance ! Il faut faire confiance !..." )

Normal : comme s'il suffisait d'être différent de la moyenne nationale pour être un monstre... comme si la majorité marchait toujours dans le bon sens, comme si la foule était sage, comme si elle avait toujours raison... Comme si être plus (intelligent), c'était être moins (normal)... ("Les surdoués ne sont pas normaux..." )

Normal est un mot piège qu'on devrait toujours éviter, car il crée une confusion entre ce qui est statistiquement la norme, et ce qui est naturel, sain, souhaitable.

La majorité peut sortir complètement de ce qui est "naturel, sain et souhaitable" pour s'enfoncer dans la névrose, l'obsession, la dépression, une forme de folie collective ; ce qui est statistiquement la norme n'est PAS toujours naturel, sain et souhaitable.

C'est même souvent le contraire.

Un surdoué sort de ce qui est statistiquement la norme, mais il ne sort pas de ce qui est naturel, sain et souhaitable : ce qui fait d'un être humain un être humain, c'est sa raison. L'intelligence fait de nous des êtres humains à part entière, des êtres humains complets. Plus on se sert de son intelligence, et plus on est fidèle à la nature humaine, plus on est "normal" (au sens de "naturel" ).

C'est la foule abrutie et décérébrée, la majorité non-pensante, qui elle s'éloigne de la nature humaine pour descendre bien en dessous du niveau des animaux, qui eux restent fidèles à leur nature instinctuelle propre.

Surdoué : comme si un potentiel inné ne pouvait pas être perdu, gaspillé, dilapidé, et finalement anéanti dans la fainéantise des neurones... Comme si tout était acquis, décidé dès la naissance dans un sens ou dans l'autre... comme si on ne pouvait pas abrutir ou éveiller un enfant ou un adulte, lui ouvrir les portes de l'Intelligence comme les lui fermer ! ("Pas besoin de travailler quand on est surdoué !" )

01 janvier 2007

La patience

La patience, c'est de ne pas céder à l'impatience.

Et lorsque la dernière pièce du puzzle manque encore, de ne pas donner par dépit un coup de pied dans son ouvrage...
De ne pas briser dans un moment de rage l'échaffaudage méticuleux que l'on a pris la peine d'organiser...

La patience, c'est de supporter quand ça va mal, et surtout,
de ne jamais changer de direction quand on sait de science certaine que c'est la bonne.

Ce n'est pas parce que la tempête nous a fait dévier que nous devons changer d'objectif - le but n'est pas d'atteindre "n'importe quel point pas trop éloigné que je peux rejoindre sans trop d'effort", mais bien de rejoindre un point précis, à tant de longitude et tant de latitudes, défini sur un carte objective, indifférente aux larmes et aux exaspérations, une carte qui ne ment pas.

La patience, c'est de persévérer.

Qu'est-ce qui s'obtient avec la persévérance ?...
Tout ce qui vaut la peine d'être obtenu.

Et qu'est-ce qui s'obtient sans la persévérance ?...
Rien que le suicide, la drogue, l'alcool, la colère, l'ignorance, la paresse, la gloutonnerie, les rêves oiseux et les dépenses idiotes.

La patience, c'est de ne pas lâcher prise sous prétexte que ça ne marche pas tout de suite.

La patience, c'est de comprendre qu'il n'y a pas d'échec - si ce n'est le renoncement.