Sortir de la cohue, se recentrer sur soi. Et ses pensées.
Le brouhaha externe entraine loin... trop loin.
C'est ici, dans l'intimité de soi, que se retrouve la sécurité et la paix. La bataille est terminée, au moins pour un temps. Pause.
Silence.
Que s'est-il passé ?... Encore un jour qui fuit comme une baignoire. Le temps s'écoule en un goutte à goutte rapide, irrépressible. Nous finirons tous ruinés, nous finirons tous au fond d'une tombe. Sans autre compagnon que...
que soi, tel qu'on a vécu.
Et cette chair active, ou fatiguée, ou les deux, reposera dans sa décomposition inexorable. Les vers mangeront d'abord les yeux.
Je voudrais tellement... Je veux tellement... Volontés et désirs s'empoussièreront sur des étagères oubliées, comme de très vieilles photocopies d'un cours oublié, inutiles.
Que restera-t-il de ces essentiels inessentiels, fugaces, lorsque l'ange viendra ?...
Que restera-t-il de ce qu'on avait pris pour le plus important, quand la loupe déformante nous sera ôtée de l'oeil ?...
Et que le silence reprendra ses droits ?
Il n'a jamais cessé, le silence, comme le bruissement sourd de l'océan derrière les rires et les cris des vacanciers insouciants. La nuit le libère, la nuit déblaie ce qui encombrait son passage. La vérité aura son heure, car elle l'a toujours eu, en secret, sous le bruit.
Et que regretterons-nous, à cette heure ?...
23 novembre 2006
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11 commentaires:
D'avoir parfois manqué de discernement, ou de fermeté, ou d'intelligence; de ne pas avoir eu ces deux ou trois certitudes salvatrices; d'avoir souvent été faible; d'avoir beaucoup failli;d'avoir été en tout, une simple créature humaine... .
D'avoir refusé la vérité quand elle a sonné à la porte... d'voir répondu "je suis occupé/je ne suis pas intéressé/repassez plus tard."
moi je regrette un passé qui ne m'a pas donné une meilleure vie,
et de voir partout en ce monde les dictateurs faire les lois pour mieux les transgresser.
Que ce soit les pauvres qui crèvent à cause des riches qui eux.. survivent aisément dans l'indiférence totale...
Comparer la vérité à un vrp, c'est un raccourci un peu facile, mais s'il fallait aller jusqu'au bout de la logique, il n'y aurait donc pas à s'étonner qu'on réponde qu'on n'a pas le temps ou qu'on n'est pas intéressé, vu le nombre de vrp qui nous sollicitent à longueur de temps... . Car par quel insondable pouvoir pourrait-on deviner que ce vrp là a tout autre chose à nous proposer que les attrape-nigauds habituels et qu'il détient LA réponse? Alors les métaphores, c'est très joli, mais uniquement quand ça ne se casse pas la figure au premier tournant.
Pas la peine de s'énerver...
Pour ce qui est de faire la différence entre le vrp habituel et celui qui apporte la réponse, il y a plusieurs petits signes qui peuvent aider :
- le vrp qui arrive avec la vérité ne demande rien (au niveau financier).
- le vrp qui arrive avec la vérité donne des réponses claires et logiques à des questions qui sont restées sans réponse pendant des dizaines d'années
- le vrp qui arrive avec la vérité a un regard complètement honnête et s'exprime de la manière la plus directe, la plus explicite
En fait ma métaphore tient très bien la route - si elle parait boiteuse, c'est tout simplement que le comparé reste aux trois-quart dans l'ombre. Autrement dit, je ne dis pas tout.
...ce n'est pas moi le vrp.
Alors, donc, c'est un vrp dont on reconnaîtrait immédiatement que c'est bien plus qu'un vrp. Et que, en pleine connaissance de cause, l'on congédierait parce qu'on a du lait sur le feu ou une émission à la télé que l'on ne veut pas rater? Il faudrait vraiment être balourd... . Les choses ne sont malheureusement pas aussi limpides ni évidentes. Ceci dit, l'on peut avoir, comme vous, le mérite de rappeler à tout un chacun qu'il est une responsabilité dont nous ne sommes pas autorisés à nous départir, celle de comprendre. Tout en gardant toujours à l'esprit que ce fameux vrp peut ne jamais venir frapper à notre porte. Tout le mérite réside dans la quête. Il ne peut en être autrement.
Tout à fait d'accord, le mérite est dans la quête...
Et j'ajouterai cette idée réconfortante (qui m'est inspirée par mon expérience personnelle) c'est qu'on finit toujours par trouver ce que l'on cherche vraiment - en insistant sur "vraiment".
Si la plupart des gens refusent la vérité lorsqu'elle se présente, c'est qu'ils cherchent tout autre chose : l'argent, la gloire, l'amour, le confort, le plaisir... ce qui fait que lorsque la vérité vient frapper à leur porte, ils lui tournent le dos, préférant rester fidèles à leurs habitudes.
"Si la plupart des gens refusent la vérité lorsqu'elle se présente, c'est qu'ils cherchent tout autre chose : l'argent, la gloire, l'amour, le confort, le plaisir..."
Qui pourrait nous en vouloir? N'y sommes nous pas conditionnés depuis toujours, sauf parcours exceptionnel? Et parfois même, n'est-il pas légitime que nous y aspirions? Ces 'contingences'n'auraient donc été créées que pour nous mettre à l'épreuve?
"l'argent, la gloire, l'amour, le confort, le plaisir" n'ont-ils pas été parfois l'apanage de personnes dont la rectitude morale et la piété sont indiscutables? Pourquoi donc vouloir absolument dissocier ces "horribles" choses, du mois à votre regard, de la Vérité?
C'est ce que nous faisons de "l'argent, la gloire, l'amour, le confort, le plaisir" , qui importe, c'est de l'usage que nous en ferons, s'ils tant est qu'ils nous soient donnés, qu'il nous sera demandé des comptes. Là est la Justice.
Je ne dis pas que la gloire, la richesse ou l'amour... sont de mauvaises choses, mais sont-elles plus importantes qu'une connaissance juste de soi, des autres, de sa place dans le monde ?
Vaut-il mieux être riche, avoir "tout", et errer sans but dans l'ignorance et l'obscurité, ou connaître la véritable raison de sa présence sur terre ?
Avec la vérité, tout prend sens - sans elle, rien n'en a.
Les personnes angoissées et dépressives souffrent souvent de questions sans réponse. Préfèreraient-elles avoir "tout" sans jamais rien comprendre, sans jamais trouvé les réponses qu'elles cherchent à tâtons, ou les connaître enfin, et découvrir l'apaisement qui vient avec elles ?
La réponse varie selon les personnes... mais ce qui est sûr c'est que la connaissance, la vérité, est un trésor que ne peuvent sous-estimer que deux catégories de personnes :
1) ceux qui ne l'ont pas encore trouvé...
2) et ceux qui l'ont toujours possédé.
Quand je dis qu'on finit toujours par trouver ce que l'on cherche vraiment, je veux seulement dire que ceux qui renoncent à la vérité quand elle entraine trop de bouleversements, ne pourront jamais connaître ces "deux ou trois certitudes salvatrices" dont il était question dans votre premier post.
Car c'est ce que désire le fond du coeur qui est déterminant, et si le désir principal, le désir moteur, est un appétit matériel, la personne n'ouvrira pas la porte au vrp-vérité.
Par contre, si l'être humain est consumé par une soif d'authenticité, de vérité, de clarté... il lui ouvrira la porte, l'accueillera, et... changera de vie.
Un échange très intéressant.
Ouh là là, cette culpabilité vis-à-vis de la recherche de la gloire, de la richesse, de l'amour...en débattre reviendrait, selon moi, à enfourcher un cheval de rodéo et à tenir dix secondes.
Comme si la gloire, l'argent, une femme (ou un homme) peuvent tout résoudre... Les "spécialistes du brouillard" NE VEULENT PAS que l'on soit heureux. (je schématise après des propos tenus par quelqu'un de connu dans les médias)
"HEUREUX=
- ne consomme pas
- ne s'agite pas (donc vit dans la logique)"
mais aussi discute avec l'autre (on ne peut être heureux SEUL).
Chercher à être heureux EST LEGITIME, si nos pensées nous font prioriser la recherche du matériel ce n'est ni une erreur, ni un cap obligé, mais (selon moi) une EXPLORATION. Mais, qu'on le veuille ou non, vivre en vérité et en logique, poser un regard sur nos conditionnements est INDISPENSABLE.
Pourquoi refuse t-on de poser un regard critique, pourquoi refuse t-on la logique ? Serait-on tenté même de donner des réponses (on peut invoquer la puissance des conditionnements, de l'environnement, les traumatismes vécus dans la vie) ces réponses mêmes englueraient encore davantage. Est-ce une question de courage, de volonté, de détermination ? Certes, certes, mais nous n'aurons cette volonté que lorsque nous nous rendrons compte que ce qui nous fait souffrir nous écrase jusqu'à nous réduire en bouillie REELLEMENT.
Cela donc est effrayant et voila pourquoi nous refusons de vivre en vérité (qu'en pensez vous ?). Quand à la culpabilité vis-à vis de son éducation de "ne pas ouvrir la porte", (je pense au passage biblique Apoc.3 verset 17à22) elle est inutile et ne sert à rien. La vérité est douce, elle prévient mais n'accuse pas.
"Spécialiste du brouillard"... c'est une bonne expression !
Je ne suis pas sûre que l'on parle exactement de la même chose - en fait, je suis même sûre qu'on parle de choses différentes.
La vérité est douce d'un côté, elle ressemble à une gifle de lumière de l'autre. L'important étant d'abord de l'aimer - puis de la trouver.
Quant à la logique... elle est l'une de nos plus grandes forces, et lorsqu'on la perd, fait notre faiblesse...
Au fait, mon autre blog est plus riche (marre de la vie + lucia Canovi sur Google), et explore certaines idées abordées ici.
bien à vous...
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