On devra toujours choisir entre l'image et la réalité, la surface et la souface.
Les paillettes du spectacle, ou le travail invisible et fécond ?
Gaspiller ses forces en parade, ou les exercer dans un but confidentiel aux silencieux témoins ?
Etre un artiste
pour s'aimer sur un grand écran en couleur,
ou travailler en tant qu'agent secret d'une force véridique et invisible, agissant sans froufrou ni décor à la création d'une nouvelle réalité ?
La polémique bruyante, les insultes et les compliments stériles, encouragements à poursuivre dans une impasse, ou... la guidée juste et secrète, l'énergie concentrée vers un but invisible et certain, lointain ? La réalité est toujours invisible, déterminante. La graine qui pousse dans la terre le fait invisiblement, à l'abri des regards, des critiques. C'est ce silence protecteur-là qui autorise toutes les germinations. Sans lui, le futur meurt aux ricanements d'un public imbécile.
Du visage enfin s'élaborer un masque, pour glisser invisible entre les grands poissons carnivores. Epouser fidèlement la trajectoire aux volutes nécessaires... chemin apparemment tortureux, réellement droit, qu'une lumière sincère a tracé à travers le chaos.
Et pourtant, qu'elle est tentante la solution de facilité ! Satisfaction superficielle à court terme pour échec programmé... Il suffit se de gaspiller en paroles vaines, de remuer les mots pour des oreilles qui n'entendent pas, et disent quand même "bouh!" ou "bravo!" - sans résultat. Faire son petit numéro... récolter quelques fleurs coupées, quelques baffes : au moins il se passe quelque chose.
Temps perdu, définitivement gaspillé.
03 décembre 2006
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