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LA LETTRE BLEUE
(Chaque matin, une citation commentée par Lucia Canovi)


 

03 juillet 2006

Le féminisme et où il mène...

Féministe radicale, totalement convaincue par les idées de Simone de Bauvoir, Isabelle Alonzo, etc., etc., j'ai cru comme beaucoup d'autres femmes qu'il y avait là une vérité à défendre.
Quelle vérité ?...
Que les hommes et les femmes sont strictement semblables. Seul un conditionnement social aliénant les différencierait (et quelques petites différences biologiques tout à fait négligeables).
Persuadée de cela, tout ce qui ressemblait de près ou de loin à une différence dans la manière dont les hommes et les femmes vivaient, me faisait l'effet d'une insoutenable injustice.
Je n'étais pas au courant - et peut-être que je ne voulais pas l'être - des différences hormonales naturelles qui existent entre les hommes et les femmes, et qui conditionnent différemment leurs aptitudes...
Féministe et fière de l'être, je m'attachais à triturer la langue pour rendre visible et apparent un féminin trop occulté - et à renverser quelques insultes misogynes en insultes misandres.
Lorsque je discutais avec quelqu'un qui ne partageait pas mes opinions, je perdais mon calme au bout d'environ trente secondes.
Parfois moins.
Avec le temps, et l'intégration de ces idées féministes à ma personnalité, les hommes m'apparaissaient de plus en plus comme des ennemis. C'était eux les grands bénéficaires du patriarcat... et même s'ils ne contribuaient pas activement à sa promotion, ils en profitaient.
Puisque j'ignorais, et que je niais, toute différence biologique entre homme et femme, je ne savais plus très bien qui j'étais moi-même (à part une féministe).
J'étais une femme, oui... mais ça voulait dire quoi ?... simplement que j'étais la victime outrée et révoltée d'une vaste oppression...
Je ne "voyais" donc pas tout ce que mon caractère pouvait avoir de féminin - par exemple, mon envie de bien décorer mon appartement et d'y rester tranquillement, ou mon goût pour le langage et la communication.
Et je cultivais au contraire tout ce qui pouvait m'éloigner de cette identité féminine que je croyais fausse, purement culturelle et sociale.
Je travaillais à me rendre toujours plus agressive : la boxeuse était mon idéal.
Cela ne me rendait pas heureuse.
Cela me donnait seulement l'illusion d'exister.
Et comme je m'imaginais, conditionnée par mes croyances féministes, que je n'avais pas besoin d'un homme pour être heureuse, je me morfondais dans le célibat sans comprendre la cause de ma tristesse.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Traiter un homme de macho revient juste a le traiter d'homme.
Cependant et avec les nouvelles moeurs beaucoup d'hommes acceptent maintenant d'afficher leur coté féminin, donc il y a quelques cas.

Je ne suis pas trop pour le féminisme, mais beaucoup de causes ou de mouvements féminin sont trés respectables et plus qu'importants (viols, femmes battues, persecutées...)
il est vrai que dans la société, les droits des hommes et des femmes ne sont pas equitables.